CRTNA (Nouvelle-Aquitaine) : réduction de l'empreinte eau des hébergements touristiques

Cette étude portée par le CRT Nouvelle-Aquitaine est née de différentes rencontres avec des professionnels de l'hébergement touristique, plus spécifiquement avec la Fédération Régionale des campings, et l'Agence de l'Eau Adour-Garonne.

Les filières d'hébergement touristique de Nouvelle-Aquitaine (les hôtels avec l’UMIH, les villages vacances avec l’UNAT Nouvelle Aquitaine et les campings avec la NAHPA),regroupées au sein de l’Interfilière du Tourisme Durable, étaient déjà impliquées depuis plusieurs années dans les problématiques de gestion de l'eau dans leurs infrastructures, notamment à travers « Educ’EAU », un programme de sensibilisation à la préservation de la ressource.

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Après ce volet de la sobriété, la suite logique était d'étudier les possibilités de réutilisation, sachant qu'il existe des freins réglementaires, des difficultés d'appréhension de ce qui est possible ou non. Le CRT NouvelleAquitaine a été sollicité pour encadrer l’étude confiée à Ecofilae, avec pour objectif de fédérer les acteurs du tourisme vers une transition durable de leur activité, dont la gestion de l'eau fait partie.

Ecofilae avait déjà réalisé un travail équivalent avec une étude en Nouvelle-Aquitaine, plus précisément sur les campings de l'île de Ré. Notre étude s’en est donc inspirée pour développer la réflexion au niveau régional et l’étendre à deux autres typologies d'hébergements (hôtels et villages vacances). C'était important pour les professionnels de pouvoir s’appuyer sur des retours d'expérience et de se rendre compte de ce qui, en l’état actuel, est réalisable ou non. En effet, les professionnels de l'hébergement touristique sont souvent sollicités par des commerciaux qui cherchent à leur vendre des solutions qui restent opaques. C’est un marché innovant et émergent, il est parfois difficile pour eux de s’y retrouver, de faire confiance en sachant que toutes les solutions ne sont pas forcément en adéquation avec la réglementation d'aujourd'hui.

L’étude développée par Ecofilae a permis de présenter des exemples de solutions techniques via des fiches pour éclairer les professionnels. La maitrise du sujet de l’empreinte eau, de la réglementation, les retours d’expériences sur d’autres territoires français par Ecofilae ont permis d’établir 13 fiches pratiques et applicables. Il fallait des projets identifiables pour répondre aux attentes des professionnels et qu'ils puissent s'en emparer.

L’idée est d’être prescripteur de ces innovations auprès des gestionnaires. La priorité se pose logiquement d’abord sur la sobriété, synonyme d’économies. Pour passer à l'action sur la réutilisation des eaux, l'investissement économique à court terme peut être bloquant.

L’eau est un élément central dans le tourisme, quelle que soit sa forme (lieu de baignade, d'agrément, d'activité, bien-être, plaisir). Le prix de l'eau va augmenter, les stress hydriques seront de plus en plus importants, les gestionnaires de l'eau auront de plus en plus de difficulté à maintenir un accès à l’eau en quantité et en qualité. Nous devons être intelligents et anticiper au mieux avant d'être sous la contrainte.

Notre stratégie est de porter ces enjeux de tourisme durable, d’aider les hébergeurs à se poser les bonnes questions quand par exemple des travaux sur les réseaux sont envisagés et en profiter pour créer dans le même temps des doubles réseaux.

Le CRT Nouvelle-Aquitaine va continuer avec ses partenaires à relayer des actions de sensibilisation. Il est important de rappeler que la première marche est celle de la sobriété, avant de passer à la réutilisation. Néanmoins, il faut également saisir les opportunités d'anticipation puisque les contraintes demain autour de la gestion de l'eau seront encore plus fortes.

L’étude a été menée en partenariat avec l’Interfilière du tourisme durable en Nouvelle-Aquitaine, financée par le CRT avec l’aide des agences de l’eau Adour-Garonne et Loire-Bretagne et de la Région Nouvelle-Aquitaine. De nombreux autres acteurs régionaux ont aussi apportés leurs expertises (les syndicats d’eau de Charente-Maritime et de Gironde, la DREAL, l’ARS et l’ADEME Nouvelle-Aquitaine).

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